Corse : la cage ?

Publié le par M.

Je me souviens du film "Mon oncle d'Amérique" d'Alain Resnais. 3 histoires basées sur les études du Pr Laborit.

Au fur et à mesure que les trois histoires se développent, les interventions d'Henri Laborit (dans son propre rôle) nous renseignent sur certaines lois du comportement humain fondées sur l'étude du cerveau et de la physiologie animale. Ces théories, clairement exposées, soutiennent que les actes qu'accomplissent l'individu sont déterminés par le conditionnement de la petite enfance. Chacun réagit selon des pulsions de type primaire : la lutte avec le rival ou la fuite devant l'ennemi. Lorsque le sujet est incapable de choisir entre l'affrontement et la dérobade, il se produit un phénomène d'inhibition qui peut conduire à des réactions " limites " comme le suicide.

Certaines séquences m'ont souvent fait penser à la vie insulaire. Je ne parle pas forcément de la Corse mais...Il est une séquence avec des rats enfermés dans une cage. Ils sont de la même espèce, mais dans cet univers clos ils finissent par se bouffer entre eux.

Autre séquence de ce couple qui se déchire sur une petie île. Point d'échappatoire, encore une fois, l'enfermement crée la "mort " (ici celle du couple)

Ainsi et le parallèle est certes osé, risqué mais évident pour moi. Dans une société de proximité comme une île qui plus est une île sous-developpée l'enfermement conduit d'incalculables errrements collectifs et individuels. Pourtant l'ouverture est possible de l'intérieur, c'est une question d'acquis culturel universel et qui ne saurait cependant nier un acquis identitaire insulaire. Les deux ne sont à mon avis aucunement  incompatibles, ils sont nécessaires.

Publié dans Corsica per sempre !

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