Ajaccio, en attendant l'été
La ville est calme, sereine presque comme en hiver. Bientôt "ils" viendront. Les corses de la diaspora, puis les touristes. Envahissant les rues. Embouteillages. Coups de barre sur les prix, enfin du moins plus que hors-saison. Aujourd'hui est un autre jour. Un jour ensoleillé, tranquille. Un jour où le soleil, le port et les rues désertes vous appartiennent. Economie oblige, ils viendront. Moi j'aime l'île déserte et la couleur bleutée du vent odorant d'iode qui vient de la mer.
J'aime le clapotis des vagues lèchant les barques du vieux port sous le cri des mouettes. Partir vers le maquis, rouler sur une route sinueuse parmi les cistes et les buissons d'aubépine en fleurs. Chèvres, chevaux, en liberté courant sur cette même route. Et pour m'accompagner le vol d'un épervier surplombant la vallée.