Jardin d'Hiver
Passée la porte de l'Occident, celle où tout meurt pour renaître. Le soleil était au plus bas mais les fruits s'en allaient peu à peu vers leur couleur solaire. Nuit froide, gel, gerçures du soleil perçant les nuages sur la vallée là où dort la mer inerte et grise. Demain le bleu, le soleil va remonter d'une porte solsticiale à l'autre, visages de Janus un profil vers le passé l'autre vers le devenir. Promesse du zénith. "il faut que je diminue pour qu'il augmente" dit l'écrit Biblique. Nuit. Qui s'en va dans la nuit solaire ? Qui porte en lui la mémoire des astres éteints et des poussières stellaires ? Nul ne sait, là sur la pierre ronde et froide vont s'inscrire éphèmères les heures d'un devenir précaire.
Roue de granit, éternel retour dans l'oeil du Solstice